Des origines lointaines
On peut retracer les origines lointaines de la pratique de l’hypnose chez les guérisseurs chamaniques sur les peintures rupestres préhistoriques.
Les Sumériens (-4000) ont décrit sur leurs tablettes des méthodes hypnotiques.
Il semblerait que certains bas-reliefs égyptiens décrivent des «passes» réalisées par un « magnétiseur». D’autres papyrus (-3000) montrent des miroirs utilisés par des médecins probablement comme inducteur hypnotique pour réaliser des anesthésies ou analgésies.
Le médecin Avicenne au XIe siècle est probablement le premier à expliciter le concept de suggestion et d’autosuggestion tandis que Paracelse au XVIe siècle est un des premiers à mentionner les fluides et la continuité entre le corps et l’esprit.
Du magnétisme animal à l’hypnose moderne
Il est généralement admis que l’histoire de l’hypnose commence au XVIIIe siècle avec le médecin allemand Franz Anton Mesmer et le magnétisme animal, terme qu’il commence à utiliser à partir de 1773. Le marquis de Puységur, commence à pratiquer le magnétisme animal à partir de 1784 pour soigner les maux de ses vassaux. Le premier à réutiliser les techniques du magnétisme animal tout en voulant se démarquer des magnétiseurs est le médecin écossais James Braid.
L’âge d’or de l’hypnotisme en France, de 1882 à 1892, est marqué par les polémiques entre l’École de la Salpêtrière de Jean-Martin Charcot et l’École de Nancy de Hippolyte Bernheim. Tandis que Charcot l’utilise dans une perspective expérimentale, Bernheim se concentre sur l’utilisation thérapeutique de l’hypnose, qu’il finit par réduire à la suggestion. Hippolyte Bernheim, commence à s’intéresser à l’hypnose à la suite de sa rencontre avec le médecin Liébeault en 1882. Il reconnaît ses méthodes et commence à les introduire dans son service d’hôpital universitaire.
Une forme moderne de l’hypnose est issue des travaux de Milton Erickson (1901-1980), psychiatre américain, qui a passé une partie de sa vie à étudier l’hypnose et son utilisation en psychothérapie. L’hypnose pratiquée aujourd’hui par la plupart des hypnothérapeutes reprend la philosophie et la vision de l’Hypnose Ericksonienne. Ce formidable outil de changement est né aux Etats-Unis dans les années 1900 avec le psychiatre américain Milton Hyland Erickson, va bouleverser les conceptions de l’Hypnose et de la Thérapie en générale. L’Hypnose Ericksoniènne va s’enrichir au fil du temps.
La pratique de Milton Erickson sera également aux origines de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) de Richard Bandler et John Grinder, dans le milieu des années 1970. L’hypnose permet de traiter les problèmes de tabac, de poids, de deuil, d’angoisses, de stress, de troubles de la sexualité, etc… L’hypnose est aussi recommandée en tant qu’une thérapie complémentaire à un traitement médical.
Source : Wikipedia
De nombreuses études scientifiques ont démontré l’efficacité de l’hypnothérapie.
l’esprit est comparable à un iceberg, la face visible – le conscient – est largement inférieur à sa partie cachée – l’inconscient. La limite virtuelle séparant ces parties peut être comparée à la surface de l’eau de la mer. L’état hypnotique est un outil naturel et puissant permettant de passer outre la partie consciente pour accéder directement vers l’inconscient.
L’efficacité de l’hypnose médicale sur la douleur
La douleur est présente dans 45% des diagnostiques réalisés en médecine générale. De nombreuses études cliniques (voir bibliographie en fin de page) ont démontré que l’hypnose avait une réelle efficacité sur la douleur. Ces études ont montré l’efficacité de l’hypnose dans la gestion de la douleur de la migraine de la gestion de la fibromyalgie.
L’efficacité de l’hypnose comme technique analgésique est largement démontrée et permet son application dans de nombreux domaines de la médecine générale comme la rhumatologie, l’oncologie, la gastro-entérologie, la traumatologie…
L’efficacité de l’hypnose en psychologie et en psychiatrie
Des études cliniques ont également montré les bienfaits de l’hypnose dans le domaine des troubles psychologiques ou psychiatriques.
L’hypnose apparaît également comme une aide efficace pour le sevrage tabagique. L’hypnose peut également être utilisée comme aide à la perte de poids, comme aide au sevrage des toxicomanies, aide au sevrage alcoolique, dans le traitement des troubles sexuels, pour les troubles du comportement ou les troubles de la personnalité, mais aussi dans toutes les manifestations du stress (insomnies, phobies, palpitations, certaines maladies dermatologiques…).
L’efficacité de l’hypnose dans d’autres domaines
L’hypnose peut également s’appliquer à de nombreux autres problèmes de santé comme l’hypertension artérielle, l’asthme, les acouphènes, l’impuissance sexuelle, l’incontinence urinaire…
L’hypnothérapie ne demande pas plusieurs années de thérapie, mais simplement quelques séances. Mes patients atteignent généralement leur but en 1 à 5 séances, durant lesquelles ils apprennent à détendre leur corps, à se libérer des traumatismes du passé et à penser positivement. Contrairement à de nombreuses autres thérapies psychologiques, l’hypnothérapie a une approche à court terme dont les changements bénéfiques se remarquent très rapidement.
Soulager les maux par les mots
Pour Erickson, le créateur de l’Hypnose Ericksonienne, chacun a en lui les ressources, la capacité de soulager ses propres souffrances et de résoudre ses problèmes d’une manière qui ne doit pas nécessairement être comprise au niveau cognitif. Pour lui, il n’est pas important que qui que ce soit, même la personne elle-même, comprenne comment les changements se produisent. Il est seulement important qu’ils se produisent.
L’inconscient accomplit des faits dont la conscience en est incapable, et qu’elle ne conçoit souvent même pas. Mais il est nécessaire que la conscience se borne à demander son secours à l’inconscient, sans préjuger ni de la manière, ni du moment qu’il choisira pour agir, et qu’elle s’abstienne entièrement d’interférer avec son action.
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